Pêcherie du corail rouge

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Pêcherie du corail rouge




Au Maroc, 10 corailleurs possèdent une licence de pêche au corail rouge pour opérer au niveau de la zone Nord Atlantique marocaine. La flotte des corailleurs qui exploite cependant le corail rouge est composée de 7 à 9 navires corailleurs actifs annuellement qui opèrent dans la zone Atlantique Nord. En 2019, un de ces navires n'a pas renouvelé sa licence de pêche.

Ceux sont des embarcations de Tonnage Jauge Brute inférieur à 28 TJB équipées par des sondeurs des fonds marins et des moyens de plongée sous-marine pour les grandes profondeurs qui peuvent atteindre 80 m. Elles disposent à bord notamment d'une chambre de décompression avec SAS selon les conditions de sécurité requises par la réglementation en vigueur.

L'effort de pêche a fluctué entre 735 sorties en 2010, date du début de l'exploitation en Atlantique Nord, et 523 sorties en 2018 (cf Figure).

Vue les grandes profondeurs, de 40 à plus de 80 m, où la collecte du corail rouge est opérée, les corailleurs plongent en scaphandre autonome équipés de lampes pour la visibilité sous l'eau et des appareils de contrôle des réserves de gaz respirable comprimé dans leur bloc de plongée.

Les corailleurs utilisent généralement des marteaux pour détacher le corail rouge des rochers et un panier pour collecter les captures. Le panier est envoyé à la surface à la fin de la collecte au moyen d'un flotteur gonflable tandis que le plongeur doit réaliser ses paliers de décompression lors de sa remontée pour s'accoutumer à la pression atmosphérique. La durée de collecte effective par plongée dure environ 20 minutes, alors que les paliers de décompression durent plus d'une heure.

Le corail rouge (Corallium rubrum), espèce emblématique de Méditerranée, est l'espèce clé des assemblages à coralligène et se présente essentiellement dans la partie occidentale de la Méditerranée. Il a également été signalé sur la côte Atlantique entre le Portugal et le Cap vert. Il fait l'objet d'une pêche réglementée

 

En Méditerranée, la pêche du corail rouge est interdite depuis 2007 suite à la dégradation observée des principaux gisements. En effet, les quantités débarquées du corail rouge ont montré une augmentation de 5400 kg en 1990 à 7260 kg en 1992 pour chuter drastiquement par la suite et se stabiliser autour d'une moyenne de 1200 kg entre 1996 et 2004. Une nouvelle chute a été observée en 2005 où les débarquements ont atteint une valeur de 850 kg. Les captures ont cependant augmenté en 2006 pour accuser une valeur de 2000 kg.

En Atlantique Nord (Cap Spartel - Larache), l'exploitation du corail rouge a débuté en 2010. Un quota annuel est alloué pour cette pêche. En 2018, les captures enregistrées représentent 79% du quota des 7 corailleurs en activité et 56% du quota attribué aux 10 corailleurs possédant une licence pour exploiter le corail rouge de cette région.

Sur la côte méditerranéenne, principalement au niveau du site de Tofino et Topo situés au niveau de la zone d'Al Hoceima. Des campagnes de prospection par plongée à la recherche d'autres gisements, ont été réalisées par l'INRH en 2007 et 2008 à bord de deux bateaux corailleurs. Des gisements ont été répertoriés avec des rendements de 4 à 8kg par plongée, au niveau de Sidi Hssain, de Cala Iris, au large du Cap des Trois Fourches et au niveau d'Oued Rmel dans le détroit de Gibraltar.

En Atlantique Nord, au niveau de la zone Cap Spartel - Larache. Les prospections par plongée réalisées à bord des bateaux corailleurs en 2008 et en 2009, au niveau des zones rocheuses de la région à des profondeurs comprises entre 40 et 80 m, ont révélé la présence de corail le long de la zone couverte avec des rendements variant entre 0 et 48 kg/ 30 minutes de plongée. Les plus fortes concentrations se situent au niveau de Cap Spartel

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